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ça y est je l'ai...
Bonjour à tous,
Cela fait plusieurs mois maintenant que je me suis inscrit sur le forum et que j’ai fait l’acquisition de ma ZZR1200. Etant depuis tout ce temps en déplacement professionnel, je n’ai pas donné de nouvelles. Je vais essayer de réparer cette maladresse et vous raconter mes péripéties. Tout à commencer fin février où profitant de quelques jours de vacances, j’ai entrepris d’aller chercher « ma belle » à Alès. Le concessionnaire Kawa me reprenait ma vielle Bandit pour un prix tout à fait intéressant. Donc départ d’Orléans par une météo clémente pour la saison (pas de pluie) et pour un périple de 700 km. Je croyais être équipé pour l’hiver : grosse erreur ; seulement pour les 50 premiers kilomètres, après ce fut l’enfer. Je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie. J’attendais avec impatience les stations services. Le Massif Central à -7°C avec la neige sur les bas-côtés et malgré le soleil, mes pieds et mes mains s’en souviennent encore. Une fois sorti de l’autoroute, la traversée de la Lozère et du Gard fut un vrai régal (ce n’est pas en Beauce que l’on peut se régaler avec autant de virolos !!!). Arrivée à Alès de nuit, petit hôtel -------------- super sympa, une trèèès lonnguue douche, un bon petit resto à recommander (il faut absolument que je retrouve le nom ---------------) et dodo. Le lendemain, rdv chez Kawa Passion à Alès et conclusion de nos affaires : très bon accueil. Remise sur le top case que j’avais commandé pas de pose de la prise usb et envoi à ses frais des pots d’origine et surtout pas de discussion sur la reprise de ma vielle dame malgré l’usure de mes pneus. Promis pas fait exprès !! Bon en même temps, ce bon commercial a répondu « je ne crois pas » lorsque je lui ai demandé si la belle était en full. Bref, signature du chèque avec un bonheur certain. C’est pas tous les jours que l’on est aussi content de signer un chèque.
Ca y est, elle est à moi !!! Retour à la maison. Premiers tours de roues ; à quand même c’est plus lourd que mon ancienne mobylette et surtout PUTAIN CA FREINE FORT !!! (écrit en majuscules car important pour la fin de mon blabla). Grand soleil, température aux alentours de zéro et revoilà les virolos (attention beaucoup sont à l’ombre). Comme à l’aller, un vrai régal. Génial pour une prise en main. Un couple énorme, le pied gauche se repose. Bon maintenant, Massif Central again et autoroute. Wouaouh quelle patate !!! On se calme, j’ai beau avoir Coyote sur le phone, je ne l’entends plus au-delà de 130 (il faut absolument que je trouve un support ou que je monte une bulle haute) et en plus il tombe de la neige fondue. Bien entendu REfroid ; moins aux pieds : merci le carénage. REbeaucoup de cafés bien chauds aux stations. Tiens super il y a une jauge. J’avais lu que certains proprios de ZZ faisaient plus de 300 km avec un plein et bien pas moi !!! L’aiguille reste assez longtemps sur le full et soudain chute vers l’empty. 240 km au journalier si mes souvenirs sont bons. Résultat, un petit passage en réserve sur la bande d’arrêt d’urgence. Vite une station, il ne manquerait plus que je doive la pousser. Lis les panneaux et prie !!! Ouf, une à 10 bornes. C’est en forgeant que l’on devient forgeron n’est-ce pas ? Certains, je les comprends, vont bien rigoler en lisant ça mais pour moi c’était la première fois que je me tapais un si long trajet et dans des conditions pareilles. Je sais peut-être motard JJA et du dimanche mais j’aime ça quand même.
Arrivée encore de nuit, nom de dieu mais elle éclaire fort par rapport à la bougie du Bandit. Allez, on rentre titine dans le garage ; elle va refroidir et moi encore une fois me réchauffer.
Bilan de l’histoire, une super crève d’une semaine !!!
Mais attendez ne fermer la fenêtre le meilleur arrive.
La moto ne bouge pas pendant environ 2 mois car j’étais encore une fois absent mais cette fois je peux enfin remonter sur la bête. En cette fin avril, il fait super beau et j’en profite. Je roule peinard, à la sortie d’un rond-point, remise légère de gaz, 40 ou 50 km/h à peine, la voiture devant moi s’aperçoit qu’elle a raté la sortie sur sa gauche et pile. Elle pile tellement fort qu’elle ne parvient pas s’engager et fini dans le trottoir. Et moi pendant ce temps me direz-vous ? Eh bien, moi j’étais par terre !!!
Je n’ai même pas senti le danger, j’étais je pense à bonne distance, j’ai attrapé la poignée de frein et pas le temps de dire oups que la moto s’est couchée. Elle a glissée sur quelques mètres et n’ai même pas venu toucher la voiture. Est-ce un manque d’expérience ? Effectivement j’ai peut-être freiné trop fort sans m’en rendre compte vu le mordant ? Speedy, chez qui j’ai poussé la moto m’ont dit qu’à cet endroit il y avait du sable. Est-ce un problème méca ? Bref, résultat des courses, la belle est bien amochée sur tout le côté droit et la platine de frein arrière en deux. Physiquement, moi aussi j’ai quelques bobos côté droit mais rien de bien grave : merci le cuir, les gants, le casque, le jean et les bottes car ce sont eux qui ont atténué les contusions. Des automobilistes m’aident à me relever ainsi que la moto. Il y a une belle flaque d’essence en dessous. Impossible de redémarrer. Apparemment il y a une sécurité et il faut débrancher la batterie mais bien entendu je ne le savais pas. Donc appel à l’assistance (super sympa et compétent) et dépôt dans un garage KTM proche.
L’assurance : « désolé, vous n’étiez pas maître de votre véhicule mais pour toutes ces années de cotisations sans accidents nous vous divisons votre franchise par deux ». La douloureuse s’est quand montée à 3550 euros de réparation : à quelques centaines d’euros de la casse (il faut dire qu’ils ont tout changé à neuf même pour une éraflure à peine visible).
J’ai récupéré la moto il y a quelques semaines ,non sans appréhension (la mienne et aussi celle de ma femme). Certaines pièces sont encore en commande dont des TOP BLOCKS : ça n’empêche pas ce qui doit arriver mais ça rassure sur d’éventuels futurs dégats.
C’était ma première gamelle et je n’ai toujours pas compris ce qui s’est passé à part le fait que j’ai perdu l’avant. J’ai fait vérifier tout le système de freinage : RAS bien entendu. J’ai dut me crisper sur le frein qui comme je l’ai dit plus haut est plus puissant que mon ancienne Bandit. Depuis je roule le plus possible pour retrouver la confiance et bien apprivoiser la machine. Pour moi, le plus triste, c’est que l’ayant équipé d’un top case et étant pourvu d’une magnifique selle confort, je me préparais à de belles balades en duo avec la femme et la moto de mes rêves. Nous devons tous être patients.
A bientôt et que la force soit avec vous
PS : j’étais en vacances au soleil il y a quelques jours et j’avais un frisson dans le dos lorsque je rencontrais des motards et motardes sans gants, en short et en tongs…
May the force be with you
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