Ce n'est pas exactement une histoire de concentre, mais plutôt un récit d'une séance de mécanique... improvisée...
Un p’tit récit spécialement dédié à tous nos mécanos du forum.
Je pense qu’ils apprécieront tout particulièrement la performance !
Ca c’est passé au retour d’une concentre à Zandvoort en Hollande.
C’était en 1970… Le dimanche après-midi, sur la route du retour.
J’avais mon 500 Zündapp, cette belle pièce de musée :
C’était sur l’A1, quelque part aux environs de la sortie Amiens…
Faisait beau, heureusement.
Croisière 110 km/h environ.
Et soudain, du coté droit, cling-cling-cling-cling…
Et meeeeeerde ! ! !
BAU, arrêt sur un élargissement, là où y’a les bornes téléphoniques.
Pas pour appeler, vous rigolez !
Pour le diagnostique !
Concertation avec mon passager, le bruit vient bien du cylindre droit, du haut du cylindre, de la culasse…
Qu’est-ce que ça peut être ? Pourvu que ce soit pas un segment cassé !
On ouvre ?
On ouvre !
Sacoche de réservoir par terre, les outils étalés… Ouais à cette époque on emmenait tous nos clous.
Et on avait de quoi tomber un moteur, de quoi démonter une bécane entièrement.
Faut dire, que c’était plus simple et plus accessible qu’aujourd’hui !
On déculasse…
Et là, stupeur, catastrophe !
Un siège de soupape s’était fait la malle et se baladait tranquillou autour de la queue de la dite bestiole…
Un truc pareil aujourd’hui a fort peu de chance de vous arriver. Mais si ça se devait se produire, c’est LA PANNE, définitive !
Avec très certainement une casse soupape, voire un piston flingué…
Sur ce genre de moteur, flat-twin de 1941, culbuté à soupapes latérales, y’a de la place dans la chambre.
La soupape ne peut pas toucher le piston.
Après inspection, peu de dégâts. La culasse à peine mais alors à peine marquée.
La soupape, rien, le siège, brillant comme neuf, quelque micros entailles sur les bords de la cuvette…
On insère le siège dans son logement. Il rentre à l’aise, tellement à l’aise que c’est sûr qu’il va repartir au bout de trois tours moteurs !
P….. on va quand même pas rester là !
Farfouillage dans les outils, voilà, il est là le p’tit burin qui va bien !
Et méticuleusement, par petits coups prudents, me voilà en train de ressertir le siège dans son logement.
En chassant un peu d’alu tout autour de la rondelle baladeuse.
Remontage de la culasse avec le vieux joint (faut pas dec, on emmenait quand même pas la pochette de joints complète à chaque sortie !).
Coup d’œil rapide du jeu aux basculeurs…
Pas trop fier, Mondlin sur ce coup-là.
Gonflé le truc, parce que même sur un moteur d’aussi bonne volonté et d’un âge aussi canonique, c’était pas gagné d’avance !
Y’avait bien des chance que l’étanchéité soit très… relative…
Et ben les gars, la ZuZu, elle est repartie au premier coup de kick !
A l’oreille ça chuintait pas, ça cliquetait pas, ça tournait rond !
J’y ai jamais retouché. J’ai roulé avec encore presque un an.
Je suis partit en vacances avec en Bretagne sud, je suis remonté trois fois en Belgique (concentres à Bruges, Zolder, Namur…).
Descendu je sais pas combien de fois dans le Morvan.
J’ai bien du faire encore 10 ou 15 000 bornes avant de la vendre à un pote pour acheter ma Ducat.
Plus jamais aucun autre ennui !
J’en dirai pas autant de la suivante, la p’tite Italienne.
j ai un pote comme sa pareil qui etais tomber en rade avec son H il savait qu il allait pas tardre alors dans sa besace y avait les piece je precise qu il a serer le moteur a 200 borne de chez lui et qu il l a completement demonter et changer
et oui dans sa besace il y avai piston et le cylindre quand il m a raconter sa j en aurai pisser dans mon froc avec naturelement un tas d anecdote
c'est impossible de faire ça avec les notres ! n'empêche, pour celui qu'avait pas 2 mains gauche, il pouvait repartir ! alors que maintenant... c'est "allo, l'assistance ? "
c'est ça qui fait l'expérience ! je dis, chapeau bas...
C'est presque émouvant de lire ca. En effet à cette lointaine époque on avait une solide caisse à clous avec nous. Je me rappelle avoir changé des pistons de Yamaha 125 YAS1 sur la plage ! Refait le réglage des vis platinées tous les 200 Km car la platine ne tenait plus, ressoudé un échappement en Espagne dans un bled perdu,
Une autre époque, d'autres motos.
Mais les machines d'aujourd'hui sont beaucoup plus fiables et tellement plus merveilleuses.